La pièce rouge [...]

Dans le cadre d'un workshop en 2017,  j’élabore une structure, Le phoenix, qui défile à l’occasion d'un carnaval de printemps jusqu’à un bûché traditionnel où il est brûlé. La récolte de ses cendres fait ensuite l’objet d’une deuxième création, L’oeuf du phoenix. Agglomérées à la résine, la matière composite obtenue donne l’illusion d’une pierre minérale.

Avant d'être restitué définitivement au territoire où s'est déroulé l’évènement, l'objet en itinérance accompagne ma collection personnelle sur plusieurs expositions monographiques.

 

Les artistes ont depuis longtemps utilisé la cendre dans leurs créations, intégrée à des fins symboliques, ou esthétiques. En 1970, John Baldessari brûle ses œuvres peintes de 1953 à 1966 a des fin génératrices(1), puis, pour son Cremation Project , les entrepose dans des urnes avant de les exposer de plusieurs façons différentes. L’artiste Lionel Sabatté, lui, utilise la morphologie des moutons de poussières ramassées dans les stations de métro, pour agrémenter ses structures métalliques (2).

​

En réponse à un exercice d'application, ayant pour sujet l'insert dans un document imprimé, j’ai choisi d’investir le deuxième cahier du numéro 470, d’octobre 2019, de la revue Art Press, New Setting (3), consacré à l’actualité des Arts de la Scène. Et c’est l’œuf du phœnix  qui s'est imposé à l’insert dans les visuels d’illustration de plusieurs articles, aux pages 37, 43, 44, 45, 50, 56, 57 et 58. Je suis très fière de l’effet rendu par ces apparitions de mon gros œuf, sous différents formats. Il semble se mêler aux spectacles, faire partie du décor, ou encore faire l’acteur.