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Empreintes : des dualismes, de la Nature et de l'humain

Cette pièce murale est présentée dans le cadre des ateliers de travaux d'ateliers dirigés proposés par Marie Boivent et Yann Sérandour. Je la retiens pour ma collection d'objets de recherche pour La pièce rouge [...]  - Université de Rennes 2 - UFR ALL - Classe de Master Art Pla Recherche

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La pièce murale L'arbre d'or est un hommage à Giuseppe Penone, un des artistes fondateurs de ce que l'on appellera  l'Arte Povera(1). Il explore, dans ses œuvres, le rapport de l’homme à la Nature(2), et joue avec les empreintes des corps. Le monumental Arbre des Voyelles est installé dans le parc du Jardin des Tuileries à Paris, en janvier de l’an 2000.  C’est un gigantesque arbre couché, en bronze, dont l’aspect est traité de manière si réaliste que l’on s’y tromperait presque. Un étrange effet de synchronicité(3) a fait coïncider la livraison de cette commande de l’État français, avec la tempête de décembre 1999, qui avait fait énormément de dégâts dans les parcs nationaux, couchant des milliers d’arbres. L’artiste dit lui même que cette position est celle d’un arbre mort, et que c’est ce qu’il cherche à évoquer.

 

Dans le réseau racinaire, on retrouve des voyelles dont la fonction est d’invoquer la part spirituelle de l’œuvre(4).  A l’autre extrémité, les « fausses » branches rejoignent la terre où sont plantés d’autres arbres, véritables cette fois. Pour concevoir entièrement l’environnement végétal autour de la sculpture l'artiste s'est associé à un architecte paysagiste de renom, Pascal Cribier(5).

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Sous l’influence de Giuseppe Penone, je conçois un gigantesque mobilier en forme d’arbre pour les éléments de décors d'une scénographie d’exposition en 2009. Je tiens à ce que la surface de la sculpture reprenne l’effet d’écorce d’un véritable tronc.

Dans ces écrits, Xavier de Langlais compare le support, à l’ossature d’un tableau, au même titre que la peinture et le vernis final, en représentent la chair et la peau(6). L’Arbre de Merlin est bien constitué d’un support, une ossature en tubes et tiges d’acier, entièrement démontable, sur lequel viennent se fixer les plaques en résine constituant la peau de l’arbre, ou figurant de manière hyperréaliste, son écorce. A l’intérieur de l’arbre, les techniciens viennent installer l’organe, un dispositif électronique émettant une bande son. Il est relié à des casques fixés à l’extérieur du tronc, à disposition du public. Tout se passe alors comme si l’arbre était vivant et qu’il fallait s’approcher de son écorce pour entendre le son en son cœur.

1. Maïten Bouisset,  Arte Povera, Paris,  Editions du regard, 1994, Collection Vivre L’art.
2. PIerre Baumann, « Giuseppe Penone, le temps d’être fleuve, le temps d’être arbre, le temps d’être paysage », Actes Sud, La pensée de midi, n°31, Février 2010, p.169-172. www.cairn.htm
3. Pierre Sterckx, « Giuseppe Penone, de sève et de bronze », revue Erès, Chimères, n°76, Janvier 2012, p. 125-130. www.cairn.htm
4. Catherine Grenier, Giuseppe Penone, Paris, Centre Pompidou, 2004.
5. Daniel Soutif et Marie-Laure Bernadac, Giuseppe Penone Arbre Des Voyelles, Paris, Éditions Du Centre National des Arts Plastiques, 2010.

6. Xavier De Langlais, La technique de la Peinture à l’Huile, Flammarion, Paris,1959.

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