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Mémoire La Pièce rouge [...]

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Commentaire d'image : Laurence Vallières  "Seeing humanity for what it really is"

CR des travaux d'ateliers dirigés par Mari Boivent et Yann Sérandour, novembre 2019,

Université de Rennes 2 - UFR ALL - Classe de Master Art Pla Recherche

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C’est l’artiste peintre muraliste et globe-trotteur Julien Malland a.k.a. Seth, lors d’une de ses visites à Rennes en 2013, qui me fait connaître les productions de la sculpteure d’art urbain canadienne Laurence Vallières.(1)

A l’époque, je commence à modeler le prototype d’une sculpture que nous élaborons ensemble, Le petit Vandale. Par soucis d’économie, j’utilise du carton d’emballage alvéolé recyclé. Me voyant travailler, Julien me fait remarquer que ma technique est assez semblable à celle de Laurence, qu’il a rencontré quelques mois plus tôt lors d’un festival. Je tombe sous le charme de cet artiste autodidacte, qui s’est formée en dessinant les animaux du zoo de Montréal. Son histoire fait écho au parcours d’un autre sculpteur animalier célèbre, dont j’ai étudié la collection statuaire lorsque j’étais apprentie, Rembrandt Bugatti(2). Lui aussi produisait fidèlement des répliques miniatures des animaux du zoo, sculptant sur place ses prototypes, en plastiline(3), un matériau très moderne pour son époque, aujourd’hui communément utilisé pour le modelage de précision.

Suivant l’actualité de Laurence Vallières sur les réseaux sociaux, je découvre, en 2016, le projet qu’elle a développé pour le festival mondialement connu Burning Man(4). J’ai un vrai choc esthétique face à ce cliché. Pris dans une tempête de sable, deux immenses singes en carton, semblent prendre soudainement vie. Je salue le courage de l’artiste qui a produit ce travail titanesque, pour un évènement éphémère. Le carton ne résiste pas longtemps aux aléas météorologiques en extérieur.  Ce concept me séduit pourtant et je commence à envisager de produire moi aussi des sculptures de grande taille en carton, pour des évènements participatifs.

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Depuis 2017, je propose des séances de création collective de grandes structures entièrement constituées de carton d’emballage alvéolé recyclé.  Je produis aussi chaque année des décors entièrement faits dans cette technique lors d’ateliers d’arts plastique. Ces sculptures ont pour vocation d’être exposées dans le cadre des activités de structures publiques ou associatives , jusqu’à ce qu’elle ne soient plus en état d’être réparées. Certaines ont déjà été sorties une demi-douzaine de fois, d’autres sont détruites écologiquement et/ou recyclées.

1. « Laurence Vallières,  Geko sculpture », Pow Wow festival, Pow wow world wide, Honolulu, 2017. http://www.powwowworldwide.com/
2. James Merlin Ingli, « London, Sladmore Gallery, Rembrandt Bugatti », The Burlington Magazine, Vol. 135, No. 1084 (Jul., 1993), p. 494-495.
URL: https://www.jstor.org/stable/885575
3. Véronique Fromanger, Rembrandt Bugatti, répertoire monographique, Les Editions de l’Amateur, Paris, 2009, p.52.
4.« Une québecoise à Burning Man », le Journal de Montréal, Montréal, 19 Août 2016, www.journaldemontreal.com

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Pour citer cet article :

Valérie Galerne a.k.a Mari Gwalarn, "Commentaire d'image, Laurence Vallières "Seing humanity for what it really is", La pièce rouge [...], site de recherche de l'auteur, [en ligne], CR des travaux d'ateliers dirigés par Mari Boivent et Yann Sérandour,octobre 2019, Université de Rennes 2, mis en ligne le 1er juin 2020.

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