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Mémoire La Pièce rouge [...]

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Méthodologie de la recherche

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CR de formation à la recherche documentaire à l'université, octobre 2019

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Le texte suivant, qui est un commentaire personnel lié à mon expérience des études, est précédé, dans mon cahier de recherche semestriel, d'un compte-rendu dont je vous épargne le contenu. Si vous voulez néanmoins y avoir accès, et que vous êtes étudiant, il vous suffit de consulter les tutoriels en ligne sur le site de la bibliothèque universitaire de Rennes 2.

Étant nouvelle venue à l’université de Rennes 2, en reprise d’études après une longue pause de plus de 20 ans, j’ai pu apprécier les possibilités qu’offre la numérisation des bases documentaires, et leur facilité d’accès pour les chercheurs. Lors de ma formation initiale, toute cette nouveauté technologique n’existait pas encore. Il fallait faire les 100 pas au milieu des rayons de livres, ou aller embêter les bibliothécaires constamment, au risque de passer pour une casse-pieds.  Je me demande encore si les nouvelles générations d’étudiants se rendent compte de cette amélioration de nos conditions de travail.

J’utilise le moteur de recherche en ligne pour trouver des ouvrages imprimés dans les bibliothèques centrales et annexes de l’université. J’ai ainsi pu emprunter un certain nombre d’ouvrages et prendre le temps de les lire chez moi, ce qui est conseillé lorsque l’on s’intéresse au contenu de biographies ou de livres d’entretiens d’artistes. Ces ouvrages, plutôt épais et le plus souvent sans image, ne peuvent pas être étudiés rapidement sur place comme les catalogues d’expositions.

Si certaines bases de données me sont déjà familières comme Open Edition journal ou celle de l’Encyclopédia Universalis -dont j’ai connu, du temps de mes années de lycée, les multiples tomes en version imprimée, j’ai découvert l’existence de bases spécialisées dans les sciences humaines, aux noms sympathiques, telles Erudit ou encore Isidore.
Mon constat global est qu’il vaut mieux, pour extraire la bonne référence dans toutes ces bibliothèques, savoir précisément ce que l’on souhaite trouver. La recherche par thématique, sur Art&Architecture, par exemple, n’est pas toujours très satisfaisante, si on ne précise pas certains champs. Lorsque je ne sais pas exactement quel document rechercher, je vais plus volontiers consulter Google scholar, plus simple d’usage, et plus rapide.

Je procède également par rebond, d’une référence à l’autre. Les articles des chercheurs ou des critiques d’art comportent, à la fin, une courte bibliographie. On peut ainsi consulter une suite d’articles en chaine, qui se répondent sur le même sujet.

Sur l’interface dédiée aux mémoires d’étudiants, il est a déplorer que très peu d’entre eux soient accessibles tels quels en ligne. Il faut aller chercher les version imprimées dans les rayons, comme les livres.   Il y a des recoupements possibles entre les sujets de mémoire via l’interface Mémorable, mais le moteur de recherche reste très limité, et certains termes ne sont pas référencés ou trop spécifiques. Par exemple, j’ai pu télécharger depuis mon domicile, l’excellent mémoire de Quentin Verdier(1) datant de 2017 sur le numérique et le street-art, qui est une discipline avec laquelle je suis familière. Ce qui aurait été pertinent, pour explorer des enjeux autres de cette même forme d’art, c’est de pouvoir croiser toutes les recherches sur ce sujet du street-art dans des mémoires d’étudiants, quels qu’ils soient.

Les interfaces d’images gratuites sont très bien fournies. En revanche, jusqu’ici, lorsque j’ai recherché des œuvres m’intéressant précisément, elles n’étaient pas disponibles. Certaines images d’œuvres que l’on peut photographier librement parce qu’elles sont dans l’espace public(2), ne sont pas souvent mises en accès libre par les collectivités. Par exemple, on ne trouve pas les photographies d’œuvres d’art public de la ville de Paris, dont celles du Jardin des Tuileries, en ligne, en licence ouverte. Cette disposition calquée sur le droit européen(3) a du mal à être appliquée par les collectivités elles-même, notamment à cause du flou sur la nature de l’exposition des œuvres et des dispositions sur la cessation des droits d’exploitation de celles-ci(4).

Au sujet de la bibliographie, enfin, je dois admettre avoir rencontré quelques difficultés à cause de la grande diversité des formulations dans les citations. Certaines références étant indiquées à la manière anglosaxone, il nous faut les corriger pour les présenter sous une forme admise académiquement en France.
J’ai appris à me méfier également des citations importées directement depuis le presse-papier de base de données de la bibliothèque, ainsi que depuis le logiciel Zotero, qui copie toutes les erreurs, sans qu’on puisse les corriger immédiatement sur notre document de traitement de texte. De plus, certains logiciels de mise en forme, tel Indesign, que j’emploie régulièrement pour mes documents, n’intègrent pas les extensions de Zotero.

1. Quentin Verdier,  « Street art et numérique : liens, impacts et enjeux. Quelles évolutions pour le street art à l’ère des nouvelles technologies ? », HAL Archives ouvertes, Mémoire de master, Université rennes 2, 2017. ffdumas-01563269f
2. L’ article L.122-5 11 du code la propriété Intellectuelle adopté en avril 2016 en France,  a introduit l’exception de panorama au droit d’auteur dans la législation Française. Les titulaires des droits ne peuvent plus interdire la reproduction non commerciale des images d’oeuvres placées dans l’espace public de manière permanente.  https://www.legifrance.gouv.fr/
3. Il s’agit de la directive européenne 2001/29/CE du 22 mai 2001 limitant les droits d’auteurs et droits voisins dans la société de l’information.
4. Cédric Manara, « La nouvelle exception de panorama : une vue d’ensemble », I2D – Information, données & documents, vol. volume 54, no. 1, 2017, p. 25-26. https://doi.org/10.3917/i2d.171.0025

 

Pour citer cet article :

Valérie Galerne a.k.a Mari Gwalarn, "Formation à la recherche documentaire, commentaire", site de recherche de l'auteur, [en ligne], CR de formation à l'université de Rennes 2,  les mercredi 9 et 16 octobre 2019, mis en ligne le 1er juin 2020.

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